Offre de stage M2 : Ecotoxicologie / écologie chimique du bourdon terrestre (CEFE, Montpellier)


Les pollinisateurs sont soumis à des pressions multiples dont les importances relatives, dans le cadre de leur déclin généralisé, sont encore mal connues. Parmi elles, l’exposition aux polluants chimiques d’origine anthropique pourrait contribuer significativement à ce déclin, par toxicité directe ou par induction d’effets sub-létaux. En zone urbaine, les pollinisateurs peuvent échapper aux insecticides grâce aux politiques zérophyto mais restent soumis à de nombreux autres polluants atmosphériques émis dans ces zones de haute densité humaine. Des travaux récents ont montré que, grâce aux mesures anti-pollution adoptées en Europe et aux États-Unis, l’exposition aux aérosols carbonés d’origine fossile y concerne de moins en moins les sources liées aux transports, et de plus en plus les produits chimiques volatils issus notamment des revêtements, des encres d’imprimerie, des adhésifs, des produits de nettoyage et de soins personnels. Parmi ces composés volatils, les phtalates sont susceptibles d’affecter négativement la santé et les performances des pollinisateurs. De par leur nature lipophile, ils traversent aisément les cuticules des insectes, et leurs effets de perturbateurs endocriniens, avérés chez plusieurs modèles de vertébrés et d’invertébrés, les rendent susceptibles de déréguler des grandes fonctions telles que la reproduction ou l’immunité. Chez les insectes, certains phtalates pourraient également, en dérégulant les voies contrôlées par les ecdystéroïdes, affecter l’olfaction. Nos premiers résultats montrent qu’une exposition topique à certains de ces composés réduit significativement la réponse antennaire des ouvrières de bourdon à des odeurs génériques de fleurs.

Au cours de ce stage, il s’agira de compléter ces résultats selon deux approches complémentaires : (i) étudier les capacités de reconnaissance des odeurs par les individus exposés (olfactométrie) et (ii) estimer leur aptitude à l’apprentissage de signaux (tests de conditionnement). La personne recrutée pourra également participer au développement d’autres approches liées au projet si l’emploi du temps le permet.

Candidat :

Nous recherchons une personne motivée, autonome et rigoureuse pour mener à bien ces expériences d’éco-toxicologie. Une bonne connaissance du logiciel R est nécessaire ; une expérience en matière de manipulation d’insectes serait un plus.
Ce stage est fortement déconseillé aux personnes allergiques aux piqures d’insectes.
Stage indemnisé (gratification selon le barème en vigueur), localisé au Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive à Montpellier.

Durée du stage : 5 à 6 mois à partir de Janvier 2024

Candidature (CV+ lettre de motivation) à adresser à Virginie  CUVILLIER (virginie.cuvillier@univ-lille.fr), Marion JAVAL (marion.javal@cefe.cnrs.fr), Magali PROFFIT (magali.proffit@cefe.cnrs.fr) et Maryse VANDERPLANCK (maryse.vanderplanck@cefe.cnrs.fr)

Date limite de candidature : 31 octobre 2023 

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