Offre de stage de Master 2 à Lille : Exposition des abeilles sauvages aux polluants urbains


Titre du sujet : Exposition des abeilles sauvages aux polluants urbains : imprégnations individuelles et caractérisation des sources de contamination

 

Bref descriptif :

Le succès des pollinisateurs sauvages en ville, réel en zones suburbaines, apparait plus limité en zones à fort taux d’urbanisation. Dans ces zones, l’exposition accrue aux polluants urbains pourrait être l’une des causes des déclins observés, par le biais d’effets négatifs sur la santé individuelle et sur les interactions mutualistes que ces insectes entretiennent avec les plantes qu’ils pollinisent. Présents dans de nombreux produits de consommation courante, les phtalates sont des composés organiques semi-volatiles que l’on retrouve couramment dans l’air intérieur des bâtiments et résidences, d’où ils contaminent l’air extérieur à des taux compatibles avec des effets biologiques observés chez des hyménoptères (réduction de la fertilité ; inflammation). Nous émettons l’hypothèse que les phtalates, s’ils s’avèrent plus présents en zones très urbanisées, pourraient affecter la santé des pollinisateurs sauvages vivant en milieu urbain.

Le but de ce stage sera de déterminer les taux d’imprégnation cuticulaire de deux espèces témoins d’abeilles sauvages (Bombus terrestis et B. pascuorum) selon un gradient d’urbanisation au sein de la métropole de Lille. Il s’agira de comparer la nature et les taux de phtalates détectés sur les insectes, avec ceux relevés dans l’air ambiant des différents sites d’étude (analyses par GC-MS), et de croiser ces données avec les cartographies physiques des sites à notre disposition. Les questions à investiguer seront les suivantes : les taux de phtalates dans l’air ambiant augmentent-ils avec le taux d’urbanisation ? l’imprégnation cuticulaire des bourdons est-elle corrélée aux taux dans l’air ambiant ? Les taux relevés dans l’air et sur les insectes sont-ils prédictibles selon les types et densités de sources potentielles à proximité (bâtiments d’habitation, de commerce…) ? Nous évaluerons également les taux de contamination des pollens de plantes attractrices présentes sur les différents sites afin de déterminer si ces nourritures collectées par les bourdons pourraient être source de contamination pour eux.

Le stage se déroulera de mars à aout 2021, inclus.

 

Laboratoire d’accueil du Master : Unité Evolution, Ecologie et Paléontologie (EEP) – UMR CNRS 8198

Equipe d’accueil : Équipe Evo – Eco

Adresse : Université de Lille, campus scientifique, bâtiment SN2 59655 Villeneuve d’Ascq

Responsable de l’encadrement : Virginie Cuvillier et Nina Hautekèete

Email : virginie.cuvillier@univ-lille.fr ; nina.hautekeete@univ-lille.fr

 

 

Publications récentes en rapport avec le sujet :

·          Cuvillier-Hot & Lenoir Molecular and Cellular Endocrinology 2020, https://doi.org/10.1016/j.mce.2020.110712

·          Fisogni et al. OIKOS 2020, https://doi.org/10.1111/oik.07274

·          Cuvillier-Hot et al. STOTEN 2018, https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2017.08.259

·          Lenoir et al. ESPR 2014, https://doi.org/10.1007/s1135601432722

·          Cuvillier-Hot et al. Env Res 2014, https://doi.org/10.1016/j.envres.2014.03.016

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